Frederic Perimon
Principalement sculptures, ses œuvres lisses et brillantes cristallisent une vision ironique d’un monde où s’imbriquent inextricablement pulsions érotiques et promos de Carrefour .
Illustration saisissante de son discours : ses séries de bottines à talons hauts, en plastique de couleur vive, intégrant avec une évidence déconcertante ici un robot-mixeur, là un moteur de solex … Autant d’interfaces grisant le regardeur d’une possibilité de contrôle total sur ces objets de désir .
Ces oeuvres s’érigent en allégories de notre rapport au monde, rapport aux autres, rapport à soi … Et elles nous interpellent effectivement par l’ étroite imbrication de tous les paradoxes qui les habitent : onirique/mécanique, fonctionnel/artistique, vivant/mort, décoration/réflexion, masculin/féminin, être/paraître... au-delà des interrogations sur le rôle et le statut de l’art que ne peut manquer d’inspirer le soin maniaque apporté à la réalisation de ces « machines à se poser des questions » .
Il prétend donc nous tenir un discours de portée universelle, en nous présentant le petit bout de sa singulière lorgnette . Et ça, c’est de l’art ...