Eric Liot
Né en 1964, vit et travaille en région parisienne.
Éric Liot a toujours visé à s’exprimer à travers une langue moderne mettant en lice des sujets contemporains.
Toujours, il eut à l’esprit le désir d’impulser de l’inédit à son travail même lorsqu’il patinait aux portes encore closes de son propre contenu.Toujours, il a jugé qu’il y avait deux catégories d’artistes : les conceptuels et néologisme, les « instinctuels » parmi lesquels il se situe avec raison.
En effet, aucune autre définition ne peut mieux le cerner que celle-ci, alliant le dynamisme émotif du cortex à la réflexion lucide de la main en transit par l’œil. Et parfois, il se simplifierait jusqu’à n’être qu’une machine à tisser des envies avec comme fonction assignée de façonner pour satisfaire l’appétence de ses organes visuels (toujours chez lui, l’organique parle !).
Malgré tout, et c’est là le sel de sa dialectique, toujours, il s’acharne à cultiver sa différence, conscient qu’à notre époque chronophage de communication accélérée, cette notion est ténue et chimérique. A l'ère de l’Internet, l’art change de costume et le collage, le sampling, si l’on s’en réfère à la sphère musicale, atteint son âge d’or où chacun s’inspire de chacun pour le réinterpréter à son crible.
Jamais, il n’a nié se servir d’images publicitaires, cinématographiques, révolutionnaires, d’Orient ou d’Occident ; jamais, il n’a contesté se positionner en récupérateur autant qu’il n’a jamais revendiqué se comporter en un alchimiste chevronné de l’icône. Il y a presque une stature écologique dans cette menée qui se souche dans les poubelles pour achever son embellie aux cimaises des galeries.
A Global Image, il s’instaure en poète convers, saisissant dans un raccourci violent l’insignifiant pour le hisser dans une zone décalée de l’imagination, là où les images avant les mots affermissent le fantasme, là où magnifiées, elles sécrètent un courant séditieux auquel elles étaient radicalement opposées dans leur essence.
Extrait d’un texte de Christian-Louis Eclimont.